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  • Photo du rédacteurYona

Regards croisés et éclairages du Rabbi sur les émeutes raciales et les enjeux sociétaux



Violences et persécutions policières, injustice ethnique, ségrégation raciale...

Tout juste quelques jours après le pic de la crise du Covid-19 plongeant sans distinction de races, de couleurs et de pouvoir d'achat les habitants du monde, plongeant les économies nationales et les échanges internationaux dans une paralysie asphyxiante remuant pour auatnt les consciences ; les citoyens du monde décident alors de dire non, de dire stop et de se soulever face à l'injuste, l'injustice et le cruel réel.


Un crime de trop

Une contagion cette fois-ci idéologique qui dépasse elle aussi les frontières des continents suite au crime policier sur le sol américain à l'encontre de George Floyd, cet Afro-Américain de 46 ans dont le visage affaibli s'éteint progressivement sous le genou de la police américaine.

Symbole de l'injustice, de la suprématie et de l'impunité policières, dans un contexte de crise sanitaire et économique mondialisée, voici le crime de trop.

L'exportation de ce soulèvement hors des frontières américaines se généralise par l'importation du virus du rejet de la haine gratuite, du racisme et de la xénophobie.


Les éclairages du Rabbi sur l'actualité

Le Rabbi de Loubavitch apporte son regard intemporel et ses préconisations avec son habile résonance face à l'indignation et la vindicte populaire.

Le Rabbi délivre son message face aux défis de nos sociétés modernes relatifs aux libertés civiles, aux relations interraciales, à la responsabilité des gouvernements de protéger leurs citoyens, à la délinquance ainsi qu'à la sanction.


Un des justes parmi les nations

Pour le Rabbi, Abraham Lincoln est un "Hassidei oumot haolam" ; ce qui signifie "Un des justes parmi les nations" et notamment pour son rôle dans la libération des esclaves.

Lors d'échanges sur le sujet de la condition de la coexistence entre les peuples, le Rabbi n'hésite pas à rappeler qu'il est nécessaire d'oublier les deux côtes, celui des noirs et celui de ceux qui ont une autre couleur de peau.

Pour le Rabbi, "il existe un seul côté, un peuple uni".

Le Rabbi appelle de ses vœux à un melting pot si bien ancré qu'il ne sera plus "nécessaire de préciser que les hommes sont noirs, blancs ou hispaniques... parce qu'ils ne sont pas différents, ils ont tous été créés par le même D.ieu et pour le même but ; ajouter toutes les bonnes choses autour d'eux, en commençant par eux-mêmes et leur famille."

Cette vision que l'on pourrait imaginer d'utopique d'un monde ne faisant qu'un, peut pour le Rabbi devenir réelle uniquement via l'éducation mais pas seulement d'une éducation résidant dans une transmission de l'information. Bien plus.


La clé réside dans l'éducation

Pour le Rabbi, "l'éducation est le socle de la société sur lequel l'édifice de la civilisation et de la coexistence des peuples maintient une société civilisée."

Le fondement sain pour l'éducation est selon le Rabbi de se rappeler et rappeler à nos enfants que "ce palais a un Maître qui veut qu'il soit gouverné par la vertu, la moralité, la bonté, la justice, la lumière, la pureté et la sainteté."

Le Rabbi ajoute que "D.ieu a créé l'homme avec deux penchants ; un penchant à faire le bien et un autre penchant à faire l'inverse."

Fidèle à la pensée de la hassidout Habad, le Rabbi de Loubavitch prend bien évidemment le soin de ne pas nommer l'opposé du bien ; en y faisant allusion uniquement comme l'inverse du bien afin de ne donner aucune dimension existante et réelle à cette entité.


Il y a un Oeil qui voit et une Oreille qui entend

Dans ses discours délivrés au sein de son quartier général, communément connu sous le nom du Seven Seventy, adresse du siège du Beth Habad situé en plein cœur de Brooklyn, le Rabbi rappelle que la peur du policier n'est pas efficace parce que "la nature humaine pense que l'on peut tromper le policier" alors que lorsque l'on éduque son enfant dès le plus jeune âge "qu'il y a un Oeil qui voit et une Oreille qui entend... ; cela permet à l'enfant de se lier à D.ieu, en pensant à Lui, avec la connaissance que D.ieu voit et entend ses pensées comme s'il les avait énoncées verbalement."


Regard du Rabbi sur le système carcéral

Pour le Rabbi, pour mettre fin au chaos, il est indispensable de "libérer la personne que vous essayez d'éduquer de son comportement autodestructeur car à l'intérieur, il veut aussi être vertueux et juste."

De nos jours, la punition traditionnelle est faire de la prison.

Le Rabbi s'est exprimé sur ce système de répression en précisant que la prison doit permettre au prisonnier de penser "qu'il est créé à l'image de D.ieu et qu'il peut être un reflet de la Divinité dans ce monde. Lorsque l'on dénie ce sentiment et que le prisonnier se sent oppressé et contrôlé, jamais autorisé à lever la tête, alors non seulement la prison n'accomplit pas son but mais crée en lui un plus grand criminel que ce qu'il était auparavant."

La prison traite les symptômes.

Mais pour le Rabbi, l'important est de traiter la cause, la source, la racine car pour le Rabbi, la prévention est la clé.


L'éducation préventive est le remède au chaos

Le Rabbi hâte le temps où la prison disparaîtra au profit de l'éducation préventive permettant d'empêcher de s'écarter du droit chemin.

Le Rabbi préconise l'éducation morale dès le plus jeune âge et que l'on n'enseigne pas aux élèves simplement des connaissances mais surtout qu'on les éduque pour qu'ils soient des êtres humains.

La prévention par l'éducation morale est la clé pour une société en bonne santé avec une prison qui doit être utilisée uniquement comme un outil de réhabilitation.

Si le recours a la fermeté s'avérait indispensable, cela devrait alors toujours provenir d'un endroit de bonté et d'amour.

Loubavitch signifie amour des gens autour d'eux.

C'est dans cette démarche et dans cette espérance que les gouvernements ont la mission et le devoir de faire face aux enjeux sanitaires, sociaux et économiques d'aujourd'hui et de demain.

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